Le secteur de l'emballage conquis par les codes 2D

Un simple coup d'œil dans les rayons du supermarché suffit à constater que les codes bidimensionnels se font omniprésents : la plupart des emballages arborent déjà l'image pixellisée en noir et blanc. Il faut dire que les codes 2D ont été spécialement conçus pour permettre une saisie automatique rapide et que, du fait de la redondance de leurs données, même endommagés, ils restent parfaitement lisibles et renferment sur un espace extrêmement réduit bien plus d'informations qu'un code-barre traditionnel. Autant de raisons qui justifient la croissance de leur importance dans les secteurs industriels comme en logistique interne, et qui ouvrent la porte à de nouveaux domaines d'application.

Plus d'espace pour la publicité et la fidélisation de la clientèle

En matière de marketing et de conditionnement, les experts doivent se conformer à de nombreuses règles d'identification du produit tout en respectant strictement la charte graphique de la société. Un jeu d'enfant pour les codes bidimensionnels ! La densité de leurs données étant contenue sur un espace minimal, il contient toutes les informations requises telles que la date de péremption d'un produit, le lot dont il provient et son site de production. De plus, le code QR permet aux clients comme aux personnes intéressées d'accéder directement avec leur téléphone portable au site Internet du fabricant, où ils trouveront des informations supplémentaires et se rapprocheront de la société. 

De plus, les nouvelles codifications permettent un tracé intégral du produit. Un avantage de taille au regard des rappels de produit quotidien dans le secteur industriel. Qu'il s'agisse de salmonelles dans les produits alimentaires, de produits cosmétiques contaminés ou de composants défaillants - les produits défectueux peuvent être préjudiciables pour le consommateur, nuisent à l'image de l'entreprise et génèrent des dommages économiques importants. Le cas échéant, les codes 2D permettent de localiser chaque produit dans le monde entier et son numéro de série permet aux fabricants comme aux consommateurs de l'identifier de façon univoque à tout moment. On peut ainsi aisément déterminer si le produit est concerné par la campagne de rappel et doit être retiré de la circulation. Grâce à la justesse des applications et spécifications de leurs codes 2D, les sociétés responsables et qui agissent dans une perspective environnementale peuvent limiter leurs campagnes de rappel, réduire leurs coûts et s'engager en matière de protection du consommateur. 

De l'avis des spécialistes, aujourd'hui, environ dix pour cent des produits pharmaceutiques mondiaux sont falsifiés ou ont été manipulés. Même les huiles d'olives rallongées ou le vin de mauvaise qualité sont commercialisés comme des produits fins, tout comme les « pièces originales » dont la falsification technologique est parfaite. Les contrefaçons bons marché génèrent une baisse du chiffre d'affaires et peuvent s'avérer préjudiciables pour la santé. En quête de solutions, les législateurs et les secteurs tels que ceux de la mode et de l'industrie pharmaceutique recoururent au code 2D pour identifier de façon claire et continue leurs emballages. Le règlement délégué (EU) 2016/161 pour la protection contre les contrefaçons de produits pharmaceutiques sur ordonnance en est un exemple parlant : un code 2D Data Matrix selon la norme ISO les identifie de façon univoque. Avant de fournir le médicament au patient, le pharmacien compare le numéro de série avec une banque de données et s'assure que seul les médicaments originaux soient commercialisés. Les fabricants de produits techniques ne se contentent plus d'identifier l'emballage, ils marquent également le produit en tant que tel avec un code 2D. C'est ce que l'on désigne aujourd'hui sous le nom de Direct Part Marking (DPM).

Le code 2D marque également des points en matière de contrôle automatisé des produits. Fort de ses avantages et riche de ses informations d'état univoques lisibles par les machines, à l'époque du commerce en ligne et de l'Internet des choses, le code 2D répond parfaitement aux exigences croissantes en matière de finition et de conditionnement. Avec une infrastructure digne de l'industrie 4.0, les flux de matériaux et d'informations peuvent être contrôlés, accélérés et maîtrisés sans erreurs. C'est ainsi que l'on peut, pour des produits équivalents, accroître sa compétitivité en améliorant la disponibilité et les temps de livraison tout en réduisant les coûts. 

Toutes les grandes sociétés d'expédition de colis utilisent aujourd'hui les codes 2D pour inscrire les informations d'expédition détaillées sur le paquet comme sur les papiers qui l'accompagnent : UPS utilise le MaxiCode, DPD le code Aztec, GLS le code Data Matrix et même les timbres traditionnels sont de plus en plus souvent remplacés par des codes 2D imprimés en ligne. La garantie de paiement se fait, après que l'utilisateur se soit enregistré auprès du prestataire, par la bais d'une information cryptographique cryptée contenue dans le code.

Pour gérer et imprimer des codes 2D avec la célérité et la qualité requises, il existe différentes technologies possibles en fonction du produit, du matériau, de l'application et de la fabrication. Dans les secteurs pharmaceutique, cosmétique et des produits alimentaires, on recourt le plus souvent à un système d'identification avec la technologie des cartouches HP qui marquent à l'encre les emballages et les produits rapidement, proprement et sans contact. Les imprimantes industrielles, aux positionnements modulables et nécessitant peu de maintenance, marquent les différentes surfaces de façon indélébile.

L'identification avec des étiquettes est également possible. Le plus souvent, les codes 2D sont imprimés par des imprimantes thermiques, à transfert thermique, des modules en ligne ou des imprimantes à jet d'encre sur des étiquettes généralement autocollantes puis fixées sur l'emballage. Ces imprimantes sont directement intégrées à la ligne de conditionnement.

Les systèmes industriels de pointe d'identification au laser sont idéaux pour réaliser une identification imperdable d'excellente qualité. On utilise notamment un laser CO2 ou un laser à fibre pour réaliser un marquage direct sans contact des produits en matériaux plastiques, métalliques ou autre surface.

Pour les impressions de masse, comme par exemple les cartonnages, brochures et notices, les imprimantes numériques, bien que très coûteuses, s'imposent du fait de leur souplesse d'utilisation et de leur capacité à travailler variablement même à haut débit.

Toute société imprimant et administrant des codes doit les soumettre à un contrôle de qualité d'impression normé ISO/IEC 15415 car les différences de surfaces, de couleurs, de structures des matériaux, des conditions de production, des encres, etc., peuvent avoir un impact négatif sur la qualité d'impression des codes 2D. Bien que les codes abîmés ou mal imprimés restent le plus souvent parfaitement lisibles avec un scanner manuel ou un téléphone portable, des carences dans un processus entièrement automatisé peuvent s'avérer très onéreuses et, des cadences de production élevées peuvent au pire entraîner une illisibilité complète. L'importance du contrôle de qualité, c'est le thème de la conférence que donnera Wilfiried Weigelt, responsable REA VERIFIER, à l'interpack, le 8 mai à 14:00 heures, halle 10, salle 10.1, dans le cadre du HP SPS Partner Technology Forums.

Bien plus avantageux que le code-barre traditionnel, le code 2D s'impose sur tous les fronts : il crypte plus d'informations sur une surface moindre, est conforme aux normes fixées par la législation, permet les actions marketing et les liens publicitaires, accélère l'intralogistique, fournit les preuves d'origine et protège des contrefaçons.